Login

Mon projet mon avenir Près de 200 m3 de biométhane pour 3 000 foyers avec Boissy Bio Énergie

 1 500 ha groupés autour du site pour alimenter le digesteur et épandre le digestat ! (©Boissy Bio Énergie)

Il y a presque un an, huit agriculteurs de l'Oise ont obtenu un prêt participatif via Miimosa pour construire un méthaniseur. 177 m3 de biométhane produits/heure, 2 800 foyers alimentés en électricité, 9 emplois créés ou préservés : ce projet fait partie des trois mis en avant avec, pour chacun trois chiffres clés, sur le stand de la plateforme au salon de l'agriculture.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« 177 m3 de biométhane produits/heure, 2 800 foyers alimentés en électricité, 9 emplois créés ou préservés ». Tels étaient les trois chiffres affichés en gros sur un vaste visuel représentant le projet Boissy Bio Énergie au salon de l'agriculture. L'une des initiatives, au nombre de trois également, ayant bénéficié d'un financement participatif via Miimosa et mises en avant sur le stand de la plateforme. 

En mai dernier, huit agriculteurs de l'Oise ont obtenu un crédit de 200 000 €, auprès de 496 citoyens, pour installer un méthaniseur à Villers-Saint-Genest et produire du biométhane. Une démarche en faveur de « la #transition énergétique, des #énergies renouvelables et de l'#emploi et territoires », qui « permettra à ces éleveurs et céréaliers de recycler leurs effluents et de diversifier leurs revenus », souligne le post ci-dessus, publié sur la page Facebook Miimosa.  

L'avantage du site choisi par le collectif d'exploitants, regroupés au sein de la SAS Boissy Bio Énergie : il est situé à 1,8 km des habitations mais tout près de leurs parcelles, qui s'étendent sur deux communes Boissy-Fresnoy et Péroy-les-Gombries. Environ 1 500 ha groupés pour alimenter le digesteur et épandre le digestat !  « Une aventure humaine, qui redonne du sens à notre métier, se félicitent-ils. Nous mettons en commun notre travail, nos compétences, nos ambitions et nos différences » au service « d'intérêts économiques, agronomiques et environnementaux ».

« Valeur ajoutée/rentabilité pour nos fermes »

Économiques, parce que les Cive (cultures intermédiaires à vocation énergétique) cultivées pour la méthanisation « redonneront de la valeur ajoutée et de la rentabilité à nos exploitations », expliquent les producteurs, en assurant « un débouché stable à un prix garanti ». Sans parler des bénéfices pour l'économie locale, avec plusieurs entreprises sollicitées pour la construction et l'exploitation (récolte des Cive, transport, épandage, maintenance...)

Agronomiques, car ils peuvent « réduire les apports de produits chimiques − engrais et phytos − et augmenter le taux de matière organique des sols ». En outre, les Cive améliorent leur couverture, limitent le lessivage des nitrates et favorisent la captation du carbone

Environnementaux, vu le volume de biométhane produit, presque 180 m3. « En brûlant, ce gaz vert libérera le CO2 capté, au préalable, par nos plantes. D'où un bilan carbone nul, contrairement au gaz naturel (et même dix fois inférieur selon une étude de GRDF et de l'Ademe). Ainsi, notre activité agricole participe à la lutte contre le réchauffement climatique. »

Un bilan carbone nul.

« Un cercle vertueux » pour faire évoluer les pratiques agricoles, rendu possible grâce au prêt participatif (rémunéré à un taux de 5,5 %, sur 5 ans, avec un différé in fine), se réjouissent les agriculteurs, qui ont pu rassembler 100 % de la somme prévue pour compléter les emprunts bancaires (autour de 5,75 M€) et leurs apports personnels (500 000 €). À l'origine de cet investissement, qui se monte à plus de 6 M€ : GRDF cherchait des producteurs pour fournir une installation en banlieue parisienne, destinée à d'accroître les quantités de biométhane injectées dans le réseau. Le contrat de rachat du gaz, sur 15 ans, confère une visibilité intéressante.

Autre initiative soutenue par une campagne de crowfunding, aussi sous forme de prêts,  dont Miimosa a fait la promotion au Sia :

→ À savoir à propos de la coopérative Sicaba (Société d'intérêt collectif agricole de Bourbon-l'Archambault), crée en 1963 : ses 200 salariés découpent, transforment et commercialisent la viande (bovins, veaux, ovins et porcs) de 350 éleveurs d'Auvergne et du Bourbonnais (Allier et sud-ouest du Cher), en label rouge et bio. Elle a même lancé, en 1974, via l'Adet (Association de défense de l'élevage traditionnel en Bourbonnais des animaux de boucherie), le premier cahier des charges français pour bovins adultes Le Bœuf charolais du Bourbonnais label rouge (2 185 bêtes abattues en 2020) et, par la suite, en 1996, l'IGP Bœuf charolais du Bourbonnais.

Deux démarches dans lesquelles sont engagés aujourd'hui près de 120 producteurs, adhérents de l'Adet. Depuis 1992, la Sicaba est le premier distributeur de viande biologique certifié par Qualité France, sous la marque Cœur de terroir bio. C'est le seul abattoir agréé pour l'abattage des bœufs label rouge et IGP charolais du Bourbonnais.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement